Par rapport aux années antérieures, on note une meilleure contribution des professionnels des médias dans la lutte contre les atteintes enregistrées et la promotion des DH, surtout ces derniers temps.

Dans le cadre du projet “Une presse libre pour promouvoir les droits humains (PLPDH)”, sur 2822 pages de journaux dépouillés, 39 ont traité de la question des droits humains : soit un pourcentage de 1,4%. En 2020, on a enregistré 34/5144 pages : soit 0,5%. En 2022, 27/2804 pages ont été consacrées aux droits humains. Soit 1%.

Présentation des résultats

En radio, les chiffres ont également évolué. En 2020, 116/3910 minutes ont permis d’atteindre un pourcentage de 2,96% contre 144/4110 minutes en 2022 pour les journaux parlés : soit 3,5%. En 2023, on a atteint les 157/4123 minutes dans les journaux parlés : soit un bond de 3,8%.

Police et gendarmerie à l’écoute

Globalement, l’implication des médias en 2023 a cru pour être de +0,3% par rapport à 2022 et de +0,44% par rapport à 2020.

“Par rapport aux années antérieures, il y a une nette implication des journalistes”, dixit Étienne Tasse, le coordonnateur du projet PLPDH initié par JADE-CAMEROUN (Journalistes en Afrique pour le développement). “Au départ, c’était un peu difficile parce que les journalistes n’avaient pas une bonne connaissance des textes internationaux et des lois nationales relatives aux droits humains”, soutient-il. Malgré les efforts consentis, “la plus grosses difficultés par rapport au traitement de l’information liée aux droits humains, c’est l’accès à l’information”, rappelle le coordonnateur.

Le coordonnateur Étienne Tasse

Le bilan reste cependant mitigé au regard de l’actualité de ces dernières années, le contexte étant sensible en lien avec la situation sécuritaire du pays, relève Étienne Tasse.

Cette précision du coordonnateur s’inscrit en droit ligne du Préambule de la Constitution qui rappelle que “la liberté de communication, la liberté d’expression, la liberté de presse, (…) sont garanties par la Loi ».

La troisième concertation multi-acteurs sur l’accès aux droits humains tenue à Yaoundé le 20 décembre 2023 a ainsi permis à JADE-CAMEROUN, une fois encore, de réunir les journalistes traitant des questions en lien avec les droits humains autour de la police, de la gendarmerie, des défenseurs des droits humains, etc. Le but etait de “Réfléchir sur les synergies nécessaires pour un traitement journalistique approprié et un meilleur accès à l’information sur les droits humains”. En toile de fond, il s’est également agi de les encourager à vulgariser les instruments internationaux et nationaux de protection des droits humains ratifié par le Cameroun.

Les médias écoutent

Jean Charles Biyo’o Ella note justement que les droits humains demeure une question sensible surtout dans le contexte politique camerounais actuel. “Les intérêts des uns et des autres peuvent être heurtés” et quand on se retrouve dans des ateliers comme celui-ci, “cela nous permet de renforcer nos capacités”, dixit le journaliste. “Ces ateliers nous donnent des astuces” pour mieux aborder ces questions, selon le professionnel des médias.

Il est à noter que l’article 19(2) du Pacte international relatif aux droits civils et politiques affirme que “toute personne a le droit à la liberté d’expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes espèces sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par moyens de son choix”.

Les défenseurs des droits de l’homme ont répondu à l’appel

A titre de rappel, l’atelier de Yaoundé intervient après ceux de Garoua et de Bafoussam qui s’inscrivent tous en droite ligne du Plan d’action national de protection et de promotion des droits de l’homme (PANPPDH) du gouvernement.

Hervé Ndombong (JADE)

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