Les images en disent suffisamment sur l’ambiance festive qui a marqué l’événement dans les locaux de l’institution nationale de défense et de protection des droits de la femme.

Les amazones de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC) ont pris part au défilé traditionnellement organisé au boulevard du 20 mai à Yaoundé. Leur passage remarqué a été l’occasion de rappeler le thème de la 39ème édition de la journée internationale du droit des femmes (JIF) : “Investir en faveur des femmes, accélérer le rythme« .

Elles ont continué la réflexion et les réjouissances dans les locaux de l’institution nationale de défense des droits de l’homme. Les images parlent d’elles-mêmes.

Fidèle à ses principes, la Commission a rendu public une déclaration, le 07 mars 2024, qui rappelle les engagements pris par le Cameroun et la communauté internationale en faveur des droits des femmes.

Pour rappel de nombreux textes aussi bien au niveau national qu’international encadrent les droits de la femme à l’instar de la Déclaration de politique d’intégration de la femme au développement (PANIFD), de la déclaration  universelle des Droits de l’Homme ou de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discriminations à l’égard des femmes (CEDEF en français ou CEDAW en anglais).

Déclaration de la CDHC

« La Commission constate que, malgré la consécration de l’égalité des sexes dans le préambule de la Constitution du Cameroun du 18 janvier 1996 et dans de nombreux instruments africains et universels ratifiés par l’État du Cameroun ou auxquels il est autrement lié, la société camerounaise est profondément marquée par la subordination de la femme, généralement considérée comme le sexe faible. »

« La Commission salue la publication de la circulaire n° 2023/001 du 30 août 2023 du Président de la République relative à la préparation du budget de l’État pour l’exercice 2024 qui a réaffirmé l’intégration de la démarche de la budgétisation sensible au genre comme priorité dans tous les secteurs de développement national en précisant les modalités de sa prise en compte. »

« La Commission salue l’élaboration d’un avant-projet de loi sur la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants pour renforcer le cadre normatif existant, afin pour pallier la recrudescence des violences faites aux femmes observée au cours de l’année 2023, avec cinquante-six (56) cas de féminicides enregistrés. »

La Commission note avec satisfaction que le nombre de femmes soutenues sur le plan économique par le MINPROFF est passé de six mille cinq cent (6500) à sept mille cinq cent (7500) femmes bénéficiaires d’appuis. »

« La Commission reste préoccupée par la montée inquiétante des violences basées sur le genre au Cameroun où le MINPROFF, dans son CDMT 2023-2025, estime à trois mille (3 000) les cas de VBG au titre de l’année 2022 et à trente-cinq mille (35 000) au titre de l’année 2023. »

« La Commission recommande au Gouvernement de renforcer le dispositif de répression des violences basées sur le genre et des pratiques néfastes contre la femme et la jeune fille, notamment en faisant rapidement aboutir le processus d’élaboration de l’avant-projet de loi relatif à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux enfants. »

« La Commission invite les populations en général et les parents en particulier à mettre davantage l’accent sur l’éducation de la jeune fille au même titre que sur celle du jeune garçon dont les agissements futurs traduisent très souvent des manquements dans la transmission des valeurs humaines dans le milieu familial. »

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