Affaire de la petite fille de six ans et demi violée à Bertoua :: l’accusé écope d’un an de prison alors que la loi prévoit un minimum de deux ans d’emprisonnement

Le verdict a été prononcé après huit mois de procédure et de procès.

C’est dans un dépitement total que la famille de la jeune EM, six ans et demi au moment des faits, encaisse le verdict prononcé par le Tribunal de grande instance de Bertoua, dans la région de l’Est : un an de prison pour l’accusé qui a été poursuivi par la famille pour viol sur mineur de six ans, lui, qui a déjà passé huit mois en détention dans la prison de la même ville. Les faits retenus contre IG, aspirant pasteur, sont atteinte à la pudeur sur une mineure de 16 ans et défaut de carte nationale d’identité.

A l’énoncé de la décision du Tribunal, le grand-père de l’enfant hors de lui et désemparé s’est enflammé en pleine audience. Il a échappe de justesse à une autre sanction : outrage à magistrat. Les membres de la famille ont finalement décidé de laisser tomber la bataille : c’est en tout cas l’étonnement général pour ceux qui s’en sont remis à la justice camerounaise qui a été saisie à propos de l’abus dont a été victime leur enfant. Ils n’ont rien réclamé comme dédommagement depuis le début de cette affaire sinon que « justice soit faite », avait amprs indiqué la mère de l’enfant.

Les faits

Le 08 Août 2023, l’aspirant pasteur introduit ses doigts dans le sexe de la petite EM. Ce qui a provoqué « une déchirure hyménérale », constatée par le bulletin médical dressé à l’hôpital régional de Bertoua par le médecin qui a confirmé la perte brutale de l’hymen par la fillette.

Entendu par les services de la gendarmerie, après le passage chez le chef du quartier Birpondo, l’intéresse avait avoué les faits. Il faut rappeler ici que sa famille et lui ont tenté un arrangement à l’amiable entre les deux familles, non sans avoir nier les faits au départ. Devant le procureur, le nommé IG a également reconnu son tort. Mais devant le tribunal réuni en audience, l’accusé a déclaré que la fille dont on parle n’est pas la petite EM. Il a donné une autre version des faits contraire aux déclarations concordantes faites par la fillette et la témoin. Un autre fait qui a surpris la famille de la victime : l’âge de l’enfant est passé de six à seize ans. Lors de la première audience, des rectifications avaient été demandées par le siège. Mais rien n’a été modifié à la lecture de la décision de justice.

Au final, après de nombreuses audiences, le verdict est tombé le 05 avril 2024 à la consternation de la famille et à la satisfaction de celle de IG.