L’intégralité du communiqué de presse.
Bertoua, le 6 mars 2024. A la veille de la journée internationale des droits des femmes, c’est en présence du représentant du Gouverneur de la Région Est, du Maire de la ville de Bertoua, et du Délégué Régional de la Promotion de la Femme et de la Famille, que Nadine Perrault, Représentante de l’UNICEF au Cameroun, a officiellement lancé le groupe consultatif des adolescentes de Bertoua.
Baptisé AGAB pour Adolescent girls Advisory Board, le groupe est constitué de 11 adolescentes âgées de 14 à 18 ans sélectionnées pour leur engagement au sein de la société civile et leur participation active à des groupes de discussion. A ce jour, 4 groupes consultatifs des adolescentes ont été mis en place dans les régions du Centre, de l’Est, du Sud-Ouest et de l’Extrême Nord, et l’initiative sera étendue progressivement à d’autres régions et communes du Cameroun.
Alors que le thème de la journée internationale des droits des femmes 2024 est « Investir en faveur des femmes : Accélérer le rythme », l’UNICEF réitère son engagement à investir en faveur des adolescentes pour réduire les privations et inégalités qui les touchent particulièrement, les faire participer et leur permettre de faire entendre leur voix sur les décisions qui les concernent.
« Si on note des progrès, estime Nadine Perrault, les filles continuent à être confrontées à de lourds défis qui sont autant d’obstacles à leur bien-être : abandon scolaire, grossesses précoces, mariages précoces, violences basées sur le genre, abus. Et elles ne sont que trop rarement écoutées. C’est pourquoi la participation des adolescents constitue une priorité du programme de Coopération de l’UNICEF au Cameroun. »
Au cours des dernières années, le Cameroun a adopté plusieurs instruments internationaux relatifs à la protection des enfants et des adolescents. Le pilier « développement humain » du plan national de développement sécurise des investissements pour renforcer les compétences et le bien-être des filles afin qu’elles réussissent leur éducation et entrent sur le marché du travail dans des conditions égales. En outre, la politique nationale en matière d’égalité des sexes met en lumière l’engagement du Gouvernement en faveur des filles.
Cependant, au Cameroun, comme dans de nombreux pays dans le monde, les privations et les différentes inégalités touchent particulièrement les filles et les femmes. En 2022, l’Indice de développement des femmes restait plus faible que celui des hommes. Des écarts dus aux différences très sensibles encore au niveau de l’éducation, mais également du fait de revenus par habitant plus faibles et d’une plus forte représentation des femmes sur le marché du travail informel.
Les filles sont plus touchées par l’exclusion scolaire (26,6% contre 7,8% pour les garçons16), et pour celle qui ne vont pas à l’école, la pire des alternatives est souvent le mariage : près de 10% des filles de moins de 15 ans sont mariées, et 24% des filles de 15 à 19 ans ont commencé leur vie reproductive, handicapant leur autonomisation future et leur santé.
La précarité qui touche les adolescentes impacte toute la société et le développement du pays. Ainsi, les enfants issus de grossesses précoces démarrent leur vie dans une situation de pauvreté et de vulnérabilité accrues, et demeurent les plus touchés par les carences nutritives et les problèmes de santé.
Pour répondre à cette situation, c’est une approche volontariste que l’UNICEF au Cameroun développe et qu’illustrent les groupes consultatifs d’adolescentes.
Ainsi, la mise en œuvre des droits des adolescentes à l’identité, à une bonne nutrition, à la santé, à l’éducation, au jeu, à la participation et à la protection nécessite une combinaison stratégique d’investissements dans un continuum tout au long de la vie, des possibilités de participation, un système de soutien de la part des parents, des éducateurs, des pairs et de plusieurs prestataires de services, ainsi qu’une approche multisectorielle axée sur les filles.Pour soutenir l’autonomisation et la participation des filles, l’UNICEF vise, à travers les groupes AGAB, à renforcer les connaissances, les compétences et les aptitudes à la vie quotidienne des adolescentes, et à faciliter leur participation au processus de prise de décision des programmes de l’UNICEF.
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NOTE AUX EDITEURS
À propos de l’UNICEF
L’UNICEF promeut les droits et le bien-être de chaque enfant, dans tout ce que nous faisons. Nous travaillons dans 190 pays et territoires du monde entier avec nos partenaires pour faire de cet engagement une réalité, avec un effort particulier pour atteindre les enfants les plus vulnérables et marginalisés, dans l’intérêt de tous les enfants, où qu’ils soient.
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