En date du 25 mars 2024, au nom de la partie civile, Me Dominique Fousse, avocat au barreau du Cameroun s’est constitué pour le triomphe de la vérité.

Par Guy Modeste Dzudie

Me André Marie Tassa entend aussi se mobiliser pour la cause de la victime.
Bianou Catherine Larissa, mère de Shalom Grâce Tsemo, et le missionnaire Dounya Odilon, ne seront plus seuls à affronter les bourreaux de cette fillette, kidnappée, sodomisée , tuée dans la ville de Bangangté entre le 29 février et le 1er mars 2024. Au nom d’un collectif d’avocats basé à Douala, Me Dominique Fousse a adressé en date du 25 mars 2025 une plainte avec constitution de partie civile au juge d’instruction du Tribunal de grande instance (Tgi) du Nde à Bangangté.
La magistrate commise à la tâche de juge d’instruction a dans la foulée convoqué toutes les parties pour des auditions prévues ce mardi 02 avril 2024 au palais de justice de Bangangté. Ainsi, le Dr Jerry Kum Ngah et son épouse policière, Mélanie Kum seront auditionnés. Tout comme le principal suspect déjà écroué à la prison principale de Bangangté, Franklin Kum. Les parents de la fillette tuée, le missionnaire Dounya et son épouse Bianou Catégorie Larissa, devront aussi s’expliquer devant la magistrate chargée de l’instruction. Des témoins à charge, selon certaines sources, pourraient aussi être appelés pour décrire l’amplitude et le ton des voix (masculines?) entendus par le voisinage du couple Kum au moment de l’enlèvement de Shalom en date du 29 février dernier alors qu’elle rentrait de l’école.
En rappel, depuis des semaines, le missionnaire Dounya suite à l’assassinat de Shalom à Bangangté multiplie des dénonciations. Surtout que l’autopsie médicale a été effectuée à son insu. Relativement aux
blocages autour de la reconstitution des faits, cet homme de Dieu et père de la fillette sodomisée et tuée, dénonce des manœuvres orchestrées par la police locale qui redoute l’inculpation de Melanie Kum, en service au commissariat de Bangangté.. .
« Un avertissement pour tous ceux qui ont tué cet enfant : lisons Mathieu 7:12: tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes. Tsemo shalom elalie grâce tuée à l’âge de 6 ans par les inconnus sera vengée MILLE FOIS PAR DIEU c’est incontournable et irrévocable.Aimerais tu qu’on tue ton propre enfant de la sorte? Évitez les mensonges des faux prophètes : Jérémie 23:1, malheur aux faux prophètes. Lisez encore ce passage Génèse 4: 8, Caïn tua Abel, la voix du sang de Shalom crie de la terre jusqu’à moi dit l’Éternel. Dieu vengera Shalom après son enterrement. Que tous qui ont tué cet enfant, qu’ils se repentent avant son enterrement à l’ouest si non tous seront maudit avec toutes leurs familles, leurs enfants et leurs femmes ». C’est en termes que le pasteur Jonas Tam, a affirmé, le dimanche 17 mars 2024, sa détermination à œuvrer afin que les assassins de la petite Shalom Tsemo connaissent une sanction divine. Cet homme Dieu indique que la justice divine constitue un excellent rempart face à la justice humaine gangrenée par la corruption et le trafic d’influence. Reste que, selon des informations puisées à bonne source, la Division régionale de la police judiciaire de l’Ouest à Bafoussam, a bouclé l’enquête depuis la semaine dernière. Seulement, le Procureur de la République, près des tribunaux de Bangangté, n’a pas donné son onction aux hypothèses brandies par la police qui disculpent le Dr Jerry Kum et son épouse, la policière Mélanie Kum. Il a exigé la reconstitution des faits et une contre expertise médicale faite sur la dépouille de Shalom par un autre médecin légiste.
Alors que le dossier est déjà transmis au niveau du juge d’instruction pour la poursuite de l’information judiciaire, Franklin Kum est écroué depuis le 18 mars 2024 à la prison de Bangangté.
Le commissariat n’est pas prompt à collaborer pour suivre les nouvelles orientations que l’a paquet de Bangangté donne à cette affaire. Sous cape, les policiers disent redouter le soulèvement des populations.
« C’est l’attitude inhumaine de cette commissaire qui va susciter un soulèvement », pense le père de la fillette assassinée, le missionnaire Dounya Fendju. « Qui protège-t’elle ? », s’interroge -t-il. »

« Depuis l’annonce du décès de notre fille qui a été kidnappée, sodomisée et assassinée, je reçois de nombreux coups de fils. Certains interlocuteurs expriment leur indignation face à cet acte atroce ; les autres, pensent que nous avons été négligents. Nous sommes dépassés. Notre pays est-il devenu un Etat où les enfants ne peuvent plus aller et venir paisiblement ? Les parents doivent-ils jouer aux gendarmes pour sécuriser les enfants sur la route de l’école et au même moment chercher de l’argent pour les nourrir et payer les frais de scolarité ? », s’interroge le missionnaire Dounya Fendju, père de la petite Shalom. Il demande l’intervention de l’Etat du Cameroun et souhaite une mobilisation de l’opinion nationale et internationale pour le triomphe de la verité afin que cette situation ne se reproduise plus.
Homme de prière et de foi, ce missionnaire tient à ce que la manifestation de la vérité triomphe.
D’ailleurs, le samedi 09 mars dernier, au moment de notre passage au niveau de la maison où la dépouille de la petite Shalom aurait été trouvée, ses occupants(le Dr Kum Jerry Ngah, chef du district de santé de Bangourain dans le Noun, et sa femme, la policière, Melanie Kum) déménageaient à l’aide d’un Pick-Up de couleur blanche immatriculé CA. Cette résidence est à environ à 300 mètres de celle occupée par le missionnaire Dounya et sa famille. Ce déménagement soudain de la famille Akum renforce les suspicions au niveau de leur implication en qualité de commanditaire ou de complice de crime crapuleux qui allonge la série noire des enlèvements suivis des assassinants des enfants à Bangangté comme dans les autres villes et campagnes du Cameroun.
Le comportement controversé de la police

Selon des informations publiées au début de cette affaire par la presse en ligne, « la nature exacte des blessures subies par la petite victime ».

Il est rapporté que « ce qui aggrave encore la situation, c’est le comportement de la police locale de Bangangté. Au lieu de coopérer avec la famille éplorée, les autorités ont caché l’information et ont refusé à la famille l’accès au corps de Dounya. Cette attitude a alimenté la suspicion autour de l’affaire et a suscité l’indignation de l’opinion publique locale. »
Franklin Kum, le neveu de Dr Kum Jerry Ngah, le mari de la policière, a été interpellé et placé en garde à vue. Les circonstances exactes entourant le crime demeurent floues, mais l’implication de la policière et de son mari soulève des questions troublanteps. Ce jeune homme interpellé est passé aux aveux. Alors que ces parents adoptifs, le couple Kum, clament totalement leur implication. « Ce garçon interpellé, Franklin Kum, nous l’avons appris, est arrivé à Bangangté le 25 février 2024. Comment a-t-il pu reconnaitre et enlever l’enfant sur la route de son école au quatrième jour de son séjour ici. Cette situation suscite des questions », explique un proche de la famille Dounya Fendju.
Violation de la Convention relative aux droits de l’enfant
D’après Dounya Fendju, le corps sans vie de la petite Tsemo Shalom a été retrouvé après plusieurs heures sans traces d’elle. Les médecins de l’hôpital de district de la ville du même nom affirment qu’elle a subi un acte de viol avant d’être jetée à la merci des intempéries. Reste que le missionnaire rectifie cette version et insiste que sa fille a été sodomisée par voie anale avant d’être assassinée. Ce qui constitue une violation de l’article 6 la Convention relative aux droits de l’enfant qui dispose : « Chaque enfant a le droit de vivre. Les gouvernements doivent s’assurer que les enfants survivent et s’épanouissent le mieux possible. » L’article 34 du même texte énonce : « Protection contre les violences sexuelles Les gouvernements doivent protéger les enfants de l’exploitation sexuelle et des violences sexuelles, par exemple contre des personnes qui forcent les enfants à avoir des relations sexuelles contre de l’argent ou à faire des photos ou des films sexuels. » Et son article 19 de préciser : « Les gouvernements doivent protéger les enfants contre la violence, les mauvais traitements et le manque de soins et d’attention de la part de toutes les personnes qui s’occupent d’eux. »

Pour l’instant, le missionnaire Dounya Fendju indique ne pas être en sécurité. D’ailleurs, dans la nuit du 07 au 08 mars dernier, lui et ses voisins de camp au quartier Grande Barrière à Bangangté ont été victimes de cambriolages. Et jusqu’à l’heure rien n’a été fait par les autorités locales !

Laisser un commentaire

Tendances

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer