Une citation directe commune a été adressée à l’ex-collaboratrice du patron de l’institution nationale de défense des droits de l’homme et au média qui a diffusé pour la première fois au Cameroun l’interview qui accable le patron de la Commission.

Le président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun (CDHC), depuis le 15 mars 2024, a adressé une commune citation directe à comparaître le 02 avril 2024 au Tribunal de Première instance de Yaounde – Centre administratif à dame Nkouete Messah Judith Espérance épse Kouobou Tsemo pour au moins “16 allégations” « mensongères” qui, selon le Pr. James Mouangué Kobila, sont “montées de toutes pièces [et qui] portent sérieusement atteintes à l’honneur, à la considération ainsi qu’à la délicatesse du requérant (le président, ndlr)” et à la chaîne de télévision en ligne Naja Tv, notamment le journaliste Brand Kamga et son patron, accusée d’avoir relayé les propos de celle qui était, avant son licenciement, chef service de la cellule de la traduction et de l’interprétation à la CDHC. La diffusion du reportage a eu lieu le 18 janvier dernier.

Le président de la CDHC s’inscrit en faux contre ce qui a été dit contre lui à travers son action en justice et attend les preuves des déclarations faites par dame Nkouete Messah Judith Espérance épse Kouobou Tsemo à Naja Tv. Il attaque respectivement les parties adverses pour “diffamation” et “complicité” en rappelant au passage les dispositions des articles 74, 75 et 97 sur la communication sociale au Cameroun qui autorisent des poursuites judiciaires contre les journalistes. Le Pr. James Mouangué Kobila soutient dans ce document que l’objectif, qui consiste à ternir son image, a largement été atteint d’autant plus que l’affaire a abondamment été partagée sur les réseaux sociaux.

Retournement ?

Ce rebondissement intervient alors que dame Tsemo n’a pas eu de succès auprès de la justice camerounaise. Elle a intenté plusieurs procédures pour “Harcèlement sexuel” qui n’ont pas prospéré. A ce propos, “statuant en matière de référé d’heure à heure le 12 mars sur la demande de discontinuité de la procédure disciplinaire alors en cours contre elle au sein de la Commission des Droits de l’homme du Cameroun (CDHC), le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif vient de rejeter sa demande en se déclarant ‘’incompétent pour contestation sérieuse’’« , rappelle une source proche du dossier qui fait état d’un second échec pour dame Tsemo. C’est également au lendemain de son éviction au poste qu’elle occupait à la CDHC pour “fautes lourdes” par le conseil de discipline qui a constaté plusieurs manquements.

Il faut rappeler que dame Tsemo a refusé de se présenter le 19 décembre 2023 devant le Conseil de discipline et lors des sessions de l’organe des 25 janvier, 13 et 27 février 2024 où elle devait répondre de ses actes. De plus, depuis le 27 décembre 2022, elle a reçu une lettre d’observation relative à ses manquements. Elle occupait à cette époque le poste de chef de cabinet du président de la CDHC.

D’ors et déjà, l’affaire James Mouangué Kobila contre dame Nkouete Messah Judith Espérance épse Kouobou divisé les acteurs de la société civile et l’opinion publique. Chacun, selon sa conviction, soutient l’une ou l’autre partir. En attendant, les regards sont tournés vers le TPI où le dossier a été porté.

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